Pour toujours plus de projets territoriaux, joyeux et créatifs, Violette Tournilhac s’associe avec Elie Lombard pour former l’Atelier Mycélium.


Pour toujours plus de projets territoriaux, joyeux et créatifs, Violette Tournilhac s’associe avec Elie Lombard pour former l’Atelier Mycélium.
Depuis février 2017, des bénévoles s’activent sur les pentes du Vieux Lyon. Leur objectif : transformer deux terrasses enfrichées, récemment rachetées à la Ville en potager permacole.
La motivation est au rendez-vous. Au fil de « WE chantier », poussés par un désir de contact renouvelé à la nature, le site hostile devient bientôt un espace jardiné. La Terrasse Basse est aménagée pour la culture des plantes potagères, selon les principes de la permaculture. La Terrasse Haute, quand à elle, accueillera bientôt une forêt fruitière.
Plus qu’une simple technique, la permaculture est ici vécue dans toute ses dimensions : favoriser sur un même lieu la cohabitation d’espèces végétales différentes, mais aussi celles de personnalités bien humaines issues de multiples horizons socio-culturels. L’apprentissage d’une vie partagée au rythme des transformations spatiales façonne le groupe hétérogène et fluctuant des bénévoles. Le lien à la terre apaise et ressource, le printemps vient déployer ce qui germait, faire fleurir les arbres plantés durant l’hiver… La petite serre en fenêtres récupérées sur le lieu fait doucement lever les plants qui bientôt donneront du fruit.
Ici, rien n’est perdu. Toutes les ressources du site sont ré-employées, parfois détournées, toujours utilisées. Les arbres et hautes herbes arrachées lors du défrichage sont broyées, et servent désormais de paillage sur les buttes et massifs. Nos déchets organiques, régulièrement apportés, se compostent doucement pour devenir une terre fertile qui nourrira nos plantes. Un voisin fourni des palettes, qui bientôt serviront à construire une terrasse conviviale sur la Terrasse Haute. Les bordures des massifs et le muret de soutènement du chemin sont issus des pierres extraites lors du nivellement. Les bambous secs se font tuteurs, hôtel à insectes, treille, structure artistique…
Les saisons rythment l’enchaînement des actions. L’hiver fut propice à la réflexion et la structuration (défrichage, dessouchage, broyage, puis dessin et balisage, nivellement, terrassement et plantation des fruitiers), l’arrivée du printemps oblige à avancer avec plus de finesse, en accompagnant le vivant qui poins. Les aromatiques et les vignes héritées de la saison 2017 se portent bien. Les récentes expérimentations nous instruisent autant par leurs réussites (pommes de terre, salades) que par leurs échecs (épinards, patates douces). Il y a encore tant à construire ! Mais quel bonheur de savoir que nous participons à améliorer le monde… Soyons patients : le changement se fera progressivement, à mesure que nous apprendrons à relier la terre et les hommes.
N’hésitez pas à venir jardiner avec nous, une heure, un jour, ou simplement venir pour visiter et partager un repas. Vous êtes les bienvenus !
Pour leur voyage scolaire de fin d’année, les secondes du Lycée de St Galmier sont allés se mettre au vert dans le sud de la Drôme.
Durant trois jours – 14, 15 et 16 juin 2018 – ils partent à la découverte des paysages locaux et de formes d’agricultures éco-responsables. Chargée de la partie « paysage » de leur voyage, j’interviens pour animer leurs veillées, proposer une lecture de paysage depuis un superbe point de vue et les entraîner en forêt pour y réaliser du Land Art.
La lecture de paysage, depuis les hauteurs de Marsanne et ses restes de fortifications médiévales leur apprends à quel point est unique le lieu où ils posent les pieds: voici que le blanc calcaire, du fond des mers, s’élève pour devenir un mirador, une place forte successivement occupée et défendue par les hommes depuis le temps de la première croisade jusqu’aux guerres de religion. Le village s’étend désormais paisiblement sur la Plaine de Montélimar, recouvrant les vignes qui firent autrefois la renommée du village.
Les veillées laissent place aux jeux de rôles et aux débats autour des grandes questions du développement durable: et si la mer, l’air, la forêt et autres éléments naturels avaient une voix? Que nous diraient-ils? Comment se défendraient-ils face une exploitation humaine abusive? Quelles nouvelles formes de collaboration proposeraient-ils?
Dans la forêt de Marsanne, nous laissons place à l’émerveillement et à la créativité. L’activité « Land Art » incite les 10 équipes à monter une installation in situ qui questionne les rapports hommes/nature. Discipline artistique des années 1960, le Land Art ré-emploie dans un site les matériaux du site. L’oeuvre, éphémère, ne subsiste souvent que par la trace photographique. Guidés par des mots clés tels que « regard », « tronc », « feuilles », « relier » ou « horizon », les élèves s’organisent et produisent des créations réellement pertinentes en un temps limité.
Un grand merci à eux, ainsi qu’à toute l’équipe éducative pour sa confiance et son intérêt!
A quoi ressemblera Lyon dans 50 ans? Dans 100 ans? Dans un monde au tout bouge très vite et se généralisent les questions écologiques, trois sujets d’actualité lyonnaise ont retenu mon attention :
Choisie pour coordonner un projet d’installation artistique pour la journée Laudato Si, le 03 octobre 2018, ces inspirations urbaines seront les fondements de ma proposition : construire la maquette d’une éco-cité !
A bientôt pour la suite !